Sonia Terrab… hantée par la cause des femmes

Sonia Terrab a commencé sa carrière par le journalisme, le métier des soucis, puis l’écriture littéraire, et ensuite la réalisation documentaire qu’elle adore tant. Le public l’a connu pour la première fois à travers la série “Marokkiates”, dans laquelle elle a donné la parole, durant deux ans, 2017 et 2018, à plusieurs marocaines pour parler avec audace de leurs soucis et problèmes dans une communauté patriarcale qui ne croit pas en leurs droits et liberté. Des années passèrent, et aujourd’hui elle suscite encore une fois la polémique avec son film intitulé “El Hasla”, sur Hay Mohammadi. Certains habitants de ce quartier légendaire de Casablanca se sont indignés à cause de ce qui a été montré dans le film, considérant qu’il ne reflète pas la réalité et qu’il est offensif à ce quartier historique, notamment puisque c’est de là que sont issus des légendes dans différents domaines, quoiqu’il est classé comme un quartier populaire, pauvre et marginalisé.

Sonia Terrab est née à Meknès en 1986 dans une famille riche et intellectuelle. Elle a été scolarisée au Maroc, puis elle s’est installée à Paris pour effectuer des études de sciences politiques et de communication. Enfin son diplôme décroché, elle revient vers son pays natal qui la hantait, notamment pour la cause des femmes, et elle commença sa carrière exceptionnelle.

Son premier roman sorti en 2011 s’intitulait Shamablanca, suivie de La Révolution n’a pas eu lieu. Elle filma son premier documentaire, Shakespeare à Casablanca, en 2016.

Romancière et réalisatrice, Sonia Terrab a également contribué dans plusieurs journaux et magazines nationaux, se focalisant sur le statut de la femme marocaine, les jeunes et les libertés individuelles dont elle est une ferme défenseuse.

Le nom de Sonia Terrab, qui écrit en français, est resté inconnu chez la majorité des gens, elle était uniquement connue par l’élite. Cependant, elle a initié, avec Leila Slimani, le manifeste des “Hors-la-loi” et a pu rassembler environ 15 000 signatures en septembre précédent, directement après l’arrestation de la journaliste Hajar Raissouni, accusée d’avoir eu des relations hors mariages et d’avortement. Sonia créa ensuite le collectif 490, qui fut couronné par le prix Simone de Beauvoir de la liberté des femmes.

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